"La mayor parte del pensamiento, la investigación, la enseñanza y la literatura en la India se refiere al tema espiritual supremo: liberarse de la ignorancia, de las pasiones propias de la ilusión general del mundo. [...]
El paramârtha de la India, el objeto supremo (artha) (parama), no es otra cosa que la realidad elemental que subyace en el reino fenoménico. Esta realidad se deja percibir cuando las impresiones llevadas por los sentidos físicos hacia un centro nervioso al servicio de las pasiones y emociones del ego han dejado de engañarnos. Por lo tanto, estamos "desilusionados". Paramârtha-vid, "el que conoce (vid-) el objeto supremo (paramârtha)" es, en consecuencia, la palabra sánscrita que el diccionario traduce aproximadamente como "filósofo".
"La plus grande portion de la pensée, de la recherche, de l'enseignement, de la littérature dans l'Inde, concerne le thème spirituel suprême: se libérer de l'ignorance, des passions propres à l'illusion générale du monde. […]
Le paramârtha de l'Inde - l'objet (artha) suprême (parama) - n'est rien d'autre que la réalité élémentaire sous-jacente au royaume phénoménal. Cette réalité se laisse percevoir quand les impressions charriées par les sens physiques vers un centre nerveux au service des passions et des émotions de l'ego ont cessé de nous tromper. On se trouve dès lors “dés-illusionné”. Paramârtha-vid, “celui qui connaît (vid-) l'objet suprême (paramârtha)” est par suite le mot sanskrit que le dictionnaire traduit grossièrement par “philosophe".
Heinrich Zimmer - Les philosophies de l'Inde